Randonnées pour grizzlys

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Tour de l'Argentine, Col des Essets

Quand on découvre un itinéraire de randonnée qui peut se faire en un jour et en circuit, c'est toujours un plus: on évite un aller-retour parfois fastidieux, et on s'accorde des points de vue sans cesse renouvelés. C'est le cas de cette randonnée-ci: en 5-6 heures, on effectue le tour d'un beau massif des Alpes Vaudoises apprécié des varappeurs, l'Argentine.

En optant pour le sens Solalex, la Motte (Bovonne), la Vare, Col des Essets, Anzeindaz, Solalex, on s'évitera la descente du Roc du Châtelet. Pour ma part, j'ai bénéficié d'une période de beau temps en juin et j'ai effectué cette section en montée. Ces 2 facteurs expliquent que je n'ai pas trouvé la balade difficile. Bon nombre de récits parlent d'un terrain boueux sous le Roc du Châtelet qui peut être délicat à négocier par temps humide.

Refuge Giacomini, Anzeindaz

1 - Refuge Giacomini, Anzeindaz

Le Lion d'Argentine (2273m, 7457ft)

2 - Le Lion d'Argentine (2273m, 7457ft)

On part p.ex. du parking payant de Solalex (CHF 3.-- en 2006). L'endroit est très encaissé, coincé entre la longue paroi de l'Argentine et le massif des Diablerets. On suit quelques instants la route jusqu'à un autre parking. Là on quitte par la gauche la route carrossable pour s’engager en descendant légèrement quelques mètres en direction de la rivière que l’on franchit sur le pont. Peu après (au plus quelques dizaines de mètres) se trouve l’embranchement du chemin en direction de Bovonne/la Motte. C'est dans une clairière, et il faut prendre sur la gauche.

Suivre le balisage rouge/blanc d'abord inscrit sur de petits poteaux dans la clairière, puis sur les arbres. Le sentier n’est pas très bien marqué au départ mais devient rapidement très apparent. Il s’élève graduellement dans les sous-bois et débouche après un passage raide - la présence de chaînes en facilite le franchissement - au Roc du Châtelet. Ce passage, atteint après 1h, donne accès à un magnifique petit cirque, très paisible, Les Perris Blancs. Le sentier le traverse quasiment sans perte ni gain d'élévation, à condition de ne pas se tromper aux Planards. Prendre l’embranchement supérieur (à gauche) qui nous amène directement à la Motte, celui de droite descendant à Bovonne.

A la Motte, on franchit une première arête du Lion d'Argentine. On bascule ainsi sur un autre versant et on poursuit en direction sud-est vers Sur Champ. Les raides pentes herbeuses sont souvent colonisées par des troupeaux de moutons gardés par des patous, des chiens de berger. Prudence à leur contact (les chiens, pas les bergers :)). Je lis sur un site web que ces chiens étaient très amicaux avec les randonneurs. Mon expérience fut différente, peut-être parce que j'étais le seul randonneur ce lundi-là dans toute la zone. Une des mes connaissances qui a voulu réaliser ce circuit en 2010 a même rebroussé chemin à cause du chien!

A Sur Champ, passage d'une deuxième arête provenant du Lion. On va désormais vers l'est. En descendant on gagne l’alpage de la Vare par un chemin de traverse. D'ici la vue sur le Grand Muveran et le Vallon de Nant est magnifique. Rester sur une sente peu marquée bien haut sur la gauche évitera une remontée inutile. Il n'est donc pas nécessaire d'aller aux chalets de la Vare, qu'on distingue au milieu du vallon derrière la butte des Caofins. Sauf bien sûr si on décide de s'accorder du temps pour une pause. Le refuge de la Vare est idéalement situé puisqu'on est à mi-parcours. Ouvert du 1er juin au 1er octobre, on y trouvera de quoi se restaurer. Nombreuses marmottes entre ici et les Essets.

Chocards à bec jaune

3 - Chocards à bec jaune

Le plateau d'Anzeindaz

4 - Le plateau d'Anzeindaz

Pause ou pas pause, on devra ensuite entamer la remontée en direction du Col des Essets, point culminant de la randonnée (2029m, 6657ft). Bien que constitué de raides zigzags dans la falaise, le chemin est facile et bien marqué. Une fois au col des Essets (3h30-4h depuis Solalex, selon le rythme et les arrêts), descendre sur Anzeindaz. Ce versant du col est en pente douce. Mais le terrain est marécageux et encore bien enneigé en juin. Dans ce cas, faire attention aux ruisseaux qui se forment sous cette neige. Même si le balisage est dissimulé par la neige, il suffit de se diriger vers les bâtiments d'Anzeindaz. On laisse la Cabane Barraud à gauche, elle est privée. Arrivée à l'auberge d'Anzeindaz 30 minutes après avoir quitté le col. Reste à descendre sur Solalex. Je préfère suivre la piste de jeep plutôt que le sentier pédestre qui me semble trop raide dans la gorge. Fin de la randonnée au parking 45 minutes plus tard, soit 5 heures depuis le départ de ce même endroit.

Merci à Pierre Glardon pour m'avoir mis à disposition sa description. Ce topo est un condensé de mes notes et des siennes.

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