En résumé:
- Point de départ: Monte Spluga, versant italien du col du Splügen
- Durée totale: 5 heures
- Difficulté: T2 - Randonnée en montagne
- KMZ pour Google Earth
- Profil (aller-retour):
- Indice de grizzlitude:
Cartes:
Liens (cliquer sur le drapeau):
Bivacco Cecchini
Lors d'un retour de Toscane, l'occasion était belle d'aller voir à quoi ressemblent les montagnes d'une région totalement inconnue, une partie d'Italie qui s'enfonce entre le Tessin et les Grisons: le Valle San Giacomo, sur la route du Splügen/Spluga. De nos jours, le col du Splügen n'est pas un axe très important. La route est d'ailleurs assez terrible côté italien. Cela a sans doute permis à la région de préserver une bonne dose d'authenticité: beaux villages des deux côtés de la frontière, nombreux produits locaux,... Autant dire que tranquillité absolue et dépaysement étaient au programme ce jour-là.
Avec une telle méconnaissance du coin et une carte numérique impossible à emporter avec soi dans le sac à dos, il valait mieux opter pour un itinéraire pas trop tarabiscoté. A la terrasse de l'auberge de Monte Spluga, au col, la consultation de Swissmap sur le laptop nous a fait pencher pour le bivouac Cecchini, 2773m (9098ft). Le choix fut judicieux: la balade a une durée raisonnable d'environ 5h aller-retour et rapproche des neiges du Pizzo Ferrè. Il s'agit de l'itinéraire C16, balisé rouge-blanc, comme en Suisse.
On descend vers le lac (parking ici) et on suit la piste jusqu'à un pont. Un panneau cassé indique 3h et quelques pour le Bivouac Cecchini. Le bout manquant du panneau est celui où figuraient les minutes! Alors était-ce 3h00 ou 3h55 ? Quelques mètres plus loin, un autre panneau, intact, lui, indique 2h30 (et 4h pour Pizzo Ferrè). Allez comprendre! C'est aussi ça le charme de l'Italie. Durant une bonne demi-heure, on déambule dans le fond du Val Loga. Le terrain à proximité du torrent est assez humide. Rapidement, on distingue l'emplacement du bivouac, forme claire sur une butte de caillasse foncée. Est-ce une bonne chose que de voir son but aussi prématurément ? Est-ce encourageant ou démotivant ? Cela doit dépendre de chacun. En tout cas, la distance et surtout l'altitude encore à parcourir ont de quoi faire peur.
Car jusqu'ici, c'était quasiment plat. Notre point de départ était à 1965m (3494ft), et là, après une heure de marche, on vient de passer les 2000 mètres. C'est donc maintenant que la réelle ascension débute. Le sentier s'oriente à gauche, vers des terrasses successives. A certains endroits la trace au sol n'est pas très visible. Mais comme le balisage est excellent et se voit de loin, il est facile de rester plus ou moins sur le bon itinéraire.
A un replat plus marqué que les autres, à environ 2400 mètres (7874ft), succède une rude montée. Cette deuxième partie d'ascension alterne entre montées abruptes et brefs replats. Vers le haut, de gros blocs font leur apparition. Sur un d'entre eux figurent, visibles de loin, une flèche pointant à gauche et l'indication 'Bivacco'. Celui-ci est atteint après un peu moins de 3 heures d'ascension. On y découvre une montagne altière et enneigée invisible jusque là: le Pizzo Ferrè (3103m, 10180ft). La plupart des photos du web montrent l'ancienne installation en tôle rouge. Il a été remplacé par une maisonnette en bois clair.
Pour la descente, même parcours en sens inverse (2 h ¼). Sur les cartes figure un autre sentier qui passe par le Valle Schisarolo, plus au sud (Le Mede, puis le barrage du lac). Si un lecteur a emprunté ce chemin récemment, qu'il nous laisse un commentaire (conditions, durée) car ça transformerait cet aller-retour en une bien jolie boucle.